Chez Hugo Pondz, tout commence par une teinte : le bleu. Un bleu omniprésent, apaisant, presque hypnotique. Ses toiles nous transportent dans un monde suspendu, où l’air semble plus léger et le temps s’étire à l’infini. Piscines désertes, toits de gratte-ciel, golfs immobiles, horizons marins… chaque scène semble à la fois familière et étrange. Ce sont des instants figés, baignés de lumière, où le silence devient palpable. Rien n’est appuyé, tout respire la clarté et la simplicité et pourtant, on sent une tension subtile, un vertige tranquille. Hugo Pondz invite le regardeur à ralentir, à contempler, à s’arrêter un instant sur le bord du vide pour mieux respirer.
L’art a toujours rôdé autour de lui. Son père, antiquaire, l’a plongé très tôt dans un univers peuplé de tableaux et d’objets chargés d’histoire. Sa mère, elle, peignait par plaisir, sans ambition particulière. Adolescent, Hugo tente maladroitement de reproduire ses gestes – une première expérience ratée, qu’il oubliera jusqu’à ses 28 ans.
C’est alors qu’il rencontre Jean-Pierre Hubert, un peintre qui lui transmet la technique du glacis, la patience du geste et la chimie des couleurs.
De là naît une passion durable, nourrie par des influences fortes : Giorgio de Chirico pour le mystère, Edward Hopper pour la lumière et la solitude, David Hockney pour cette idée d’un éternel été où l’eau, les reflets et l’espace deviennent des sujets à part entière.
Très vite, son travail trouve écho : ses toiles voyagent et s’exposent dans des galeries à Paris, Londres, New York, Miami ou encore Shanghai.
Elles rejoignent des collections privées, séduisant autant les amateurs d’art contemporain que ceux qui découvrent la peinture autrement – sans codes ni jargon.
L’exposition « Blue & Surreal » présentera ses peintures originales ou ses reproductions en série limitées sur toile au côté des photographies de Stéphane Opdenbosch
A voir à la V- Gallery du mercredi 12/11 au dimanche 21/12
Rue Vanderkindere 362 à 1180 Uccle
demande de rdv: yann@catchart.be ou whatsapp 0486776830
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Une singularité lumineuse
Ce qui distingue Hugo Pondz, c’est cette façon de peindre le silence. Ses personnages — souvent vus de dos, parfois des enfants — semblent absorbés dans leurs pensées, perdus face à l’horizon. Ils nous ressemblent. Son univers minimaliste, d’un calme presque irréel, cache pourtant un dialogue constant entre lumière et ombre, entre apaisement et tension.
La perspective joue un rôle central : elle ouvre un passage vers l’inconnu, un espace mental où l’on se projette volontiers. Son bleu, décliné en mille nuances, devient un langage à part entière, presque spirituel.
Sous la beauté tranquille de ses paysages se glisse une réflexion sur le monde, le vrai, celui qui interroge et parfois dérange. Pour Pondz, la peinture ne se limite pas à embellir un mur : elle questionne, elle invite à penser, elle crée du lien entre celui qui regarde et ce qui reste à découvrir.